Les pilules contraceptives, toutes générations confondues, entraînent chaque année en moyenne une vingtaine de décès prématurés et plus de 2 500 accidents thromboemboliques veineux, selon les chiffres publiés ce mardi par l’Agence du médicament (ANSM).
«Le nombre de morts est très interpellant, a reconnu le directeur de l'agence, Dominique Maraninchi lors de la conférence de presse. Sur les 4,5 millions de femmes qui prennent la pilule en France, on relie vingt morts par embolie pulmonaire.» Sur les 19 décès enregistrés en 2011, 14 sont «attribuables» aux pilules de troisième et quatrième génération et cinq aux pilules de deuxième et première génération.
Sur le total des 2 529 accidents veineux annuels, 778 cas sont liés aux pilules de première et deuxième générations, tandis que 1 751 dont attribuables aux pilules de troisième et quatrième générations, selon l’étude.
Seules données fiables
Après le dépôt de la première plainte mi-décembre d'une jeune femme victime d'un accident vasculaire cérébral qu'elle impute à la pilule, l'ANSM a lancé cette étude pour avoir des données plus précises sur le nombre de personnes concernées par les effets indésirables de la pilule. Jusqu'ici, les seules données fiables dont on disposait reposaient sur des projections menées à l'échelle européenne indiquant que le risque d'avoir un accident thromboembolique