A quoi tient un «bon» lycée ? Etablir un classement en fonction du taux de réussite au bac est un peu trop facile. Biaisé, surtout. Car rien n’empêche par exemple un directeur d’établissement dit «prestigieux» d’écrémer en fin de seconde pour ne garder que «les bons élèves» assurés de cartonner au bac...
Depuis une vingtaine d'années, le ministère de l'Education nationale publie chaque année à la même époque ses indicateurs de résultats des lycées permettant aux parents et élèves d'évaluer la «valeur ajoutée» d'un établissement. Mais aussi, dit le ministère, de «fournir aux responsables et aux enseignants de ces lycées des éléments de réflexion pour les aider à améliorer l'efficacité de leurs actions.»
Le résultat est plutôt intéressant à condition de passer un peu de temps à croiser les différentes données. On y trouve des informations sociodémographiques tels que l’âge, la classe sociale d’origine, mais aussi scolaires comme les résultats au brevet.
Le ministère propose ensuite trois indicateurs. D'abord, le taux de réussite au bac, c'est-à-dire la proportion de bacheliers parmi les élèves ayant passé le bac. Les résultats à la session 2012 servent de base de calcul. Le taux de réussite du bac 2012 a atteint 84,5%, selon les chiffres définitifs annoncés mercredi par le ministère de l'Education nationale. Il atteint 89,6% dans les filières générales, soit une hausse de 1,3 point sur un an, et 83,2% dans les séries technologiques, en hausse de 0,7 poin