En France, elle se résignait à devenir prof. Aux Etats-Unis, la voilà artiste. Pour Amélie Mancini, 30 ans, comme pour des dizaines de milliers de Français installés dans le pays, le «rêve américain» s'est bel et bien réalisé. «J'aime bien prendre des risques, raconte la jeune femme, qui a quitté l'Hexagone en 2005 pour rejoindre un amour de vacances et s'est établie depuis à New York. Ici, j'ai pu trouver un atelier, créer ma propre société… Tout me semble plus facile qu'en France. Il y a dans cette ville une énergie qui me pousse à dépasser mes limites, même si le risque est plus élevé, il ne faut pas se louper.» Aux Etats-Unis, elle a découvert le base-ball, devenu son principal sujet d'inspiration : ses portraits de joueurs, déclinés en cartes ou tableaux, se vendent dans tout le pays, grâce à Internet. «En France, j'avais fait l'Ecole normale, j'étais censée devenir professeur d'arts appliqués, mais ce n'était pas vraiment mon choix, raconte-t-elle. Je voulais être artiste, mais rien que pour obtenir un atelier, il fallait s'inscrire à la mairie.»
Pourboire. De ce côté de l'Atlantique, la jeune Française a dû débuter comme serveuse avant de pouvoir se consacrer à son art. Mais là aussi, elle a trouvé des conditions favorables : «En France, je gagnais 7 euros de l'heure pour le même job. Ici [où les serveurs sont rémunérés presque exclusivement au pourboire, ndlr], je faisais parfois 400 ou 500