La première réunion publique sur la future salle de consommation de drogue qui sera expérimentée à Paris près de la gare du Nord s’est tenue mercredi soir dans une ambiance tendue, même si le lieu d’implantation n’est pas encore fixé.
Le gouvernement a donné début février son feu vert pour tenter l'expérience d'une salle de consommation de drogue à Paris, une première en France. Destinée aux toxicomanes de rue précarisés, elle doit leur permettre de consommer leurs drogues dans de bonnes conditions d'hygiène, sous supervision de personnels de santé, et de réduire les troubles à l'ordre public.
Devant un public partagé entre partisans et opposants au projet, le maire PS du Xe arrondissement Rémi Féraud a affirmé en ouverture des débats qu'il n'avait «pas encore trouvé de lieu», mais que «l'objectif était bien d'installer la salle dans le quartier Gare du Nord-Lariboisière». «On n'en veut pas», ont aussitôt crié certains riverains.
Rémi Feraud a précisé qu'il avait été demandé à la SNCF de «proposer un local», ce qu'elle n'a pas encore fait. «Il faut que cette salle soit proche de la scène ouverte», où se concentrent les toxicomanes, a-t-il dit, souhaitant qu'elle puisse «être ouverte avant l'été».
Dans un débat parfois couvert par les huées ou les applaudissements, ses détracteurs lui ont notamment reproché une <