C'est un bel acte de résistance. Malgré la crise, les Français ne sont pas si chagrins sous la couette: en 2012, au dernier recensement de l'Ined (Institut national de d'études démographiques) révélé hier, la fécondité se maintient. Comme en 2011, nous en sommes toujours à 2 enfants par femme. Avec, corollaire, un nombre de naissances stable: 792 000 en 2012 en France métropolitaine contre 793 000 en 2011. Une performance? Il y a de ça quand on note, comme le souligne Gilles Pison de l'Ined, que la tendance «observée depuis trente-cinq ans à avoir des enfants plus tard se poursuit». Les femmes qui ont accouché en 2012 avaient en moyenne 30,1 ans, alors qu'elles étaient âgées de 26,5 ans en 1977.
Une prouesse encore quand on découvre que dans la plupart des pays développés, cet indicateur a fléchi sous les coups de butoir de la récession. A compter de 2009-2010 chez nos voisins européens. Plus tôt encore aux Etats-Unis: la fécondité qui s’élevait à 2,21 enfants par femme au début de la crise en 2007 y a reculé à 1,89 en 2011.
La France va-t-elle encore longtemps continuer à faire son originale? Si les démographes n'ont pas de boule de cristal, ils pointent des atouts, notamment des politiques sociales et familiales plus avantageuses que chez nos voisins. Mais évoquent aussi un début de tassement: «Sans le ralentissement dû à la crise, les naissances auraient sans doute été plus nombreuses en 2011 et 2012 et l'indicateur de fécondité de la métropole aurait pu dépass