L’occasion fait le larron. L’entourage de Nicolas Sarkozy n’est a priori pour rien dans les menaces adressées à Jean-Michel Gentil, la preuve : Jean-Pierre Elkabbach a reçu le même type de missive la veille de la mise en examen de l’ex-président, le journaliste se faisant traiter, pour la première fois de sa vie, de gauchiste… C’est dire l’état mental de cet obscur IFO (Interaction des forces de l’ordre), signataire des différentes missives. Mais en jetant de l’huile sur le feu, le pyromane contribue paradoxalement à circonscrire l’incendie Bettencourt.
Sarkozy et le juge Gentil se tiennent par la barbichette. Le premier rêve de dessaisir le second, sans oser passer à l'acte. Son avocat, Me Thierry Herzog, s'interroge à haute voix dans le JDD sur «l'impartialité de ce magistrat», mais il n'a guère de billes permettant de justifier une requête en récusation. Il brandit une pétition de juin 2012 cosignée par 80 collègues et les principaux syndicats de magistrats, intitulée «appel des juges contre la délinquance financière», dénonçant la politique pénale des dix dernières années. «Rien à voir avec une attaque politique ciblée contre Nicolas Sarkozy», souligne le Syndicat de la magistrature, même si l'ex-président est bien visé entre les lignes.
Piège. A défaut de récusation, la provocation d'Henri Guaino - «ce juge a déshonoré la justice» - avait tout d'un piège dans lequel Jean-Michel G