Après plusieurs semaines de flottement, le chef des armées a tranché : l'heure du retrait progressif des troupes françaises n'est plus qu'une question de semaines. «A la fin du mois d'avril, nous allons nous retirer, a déclaré François Hollande jeudi soir sur France 2. En juillet, il n'y aura plus que 2 000 soldats au Mali. A la fin de l'année, un millier de soldats seront présents.» Le Président a justifié cette baisse des effectifs par le succès de l'opération Serval, lancée le 11 janvier : «Nous avons atteint nos objectifs.»
Deux vallées. Après avoir stoppé net l'offensive des groupes jihadistes dans le centre du Mali et les avoir délogés des principales villes du nord (Gao, Tombouctou et Kidal), les troupes françaises ont porté un coup décisif aux islamistes d'al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi) dans l'Adrar des Ifoghas, en «nettoyant» la vallée de l'Amettetaï fin février. Les soldats français ont ensuite ratissé deux vallées adjacentes, rencontrant peu de résistance, dit-on à Paris. Certains secteurs situés le long de la frontière avec l'Algérie ont également été inspectés. Jeudi, l'état-major des armées a indiqué qu'au cours de la semaine écoulée, les avions de combat français avaient effectué une soixantaine de sorties. Pour, au final, une seule frappe, près de Tombouctou. «Il n'y a plus de cibles à viser», reconnaît un haut gradé.
Pour autant, la sécurité est loin d'être rétablie sur l'