François Hollande, en proposant de réduire les allocations familiales pour les ménages les plus aisés, a ouvert une brèche dans le principe d'universalité de la politique familiale de la France, souvent citée en exemple, au grand dam des associations familiales qui craignent d'autres mesures d'économies à l'avenir.
Le chef de l’Etat n’a pas attendu que soit examiné, le 4 avril, le rapport commandé au président du Haut conseil de la famille (HCF) Bertrand Fragonard, en vue de réduire le déficit de la branche famille pour lever un coin du voile.
«Que les plus hauts revenus aient les mêmes allocations, non ! Ce sera revu», a-t-il lancé jeudi soir sur France 2.
«Un contre-sens historique»
Ainsi, pour la première fois depuis la création de la Sécurité sociale à la Libération, est remise en cause partiellement l’universalité des allocations familiales, dont le montant est actuellement identique, quel que soit le revenu de la famille, et ne varie qu’en fonction du nombre d’enfants.
Si les intentions de François Hollande n’ont pas vraiment surpris les acteurs de la politique familiale, certains ont fait part de leur colère.
Rappelant, qu'outre la mission Fragonard, le Haut conseil pour le financement de la protection sociale doit aussi se prononcer sur le financement de la branche famille, le président de la Caisse nationale d'allocations familiales (Cnaf), Jean-Louis Derouss