Le week-end pascal a été sinistré par trois graves incendies dont deux mortels.
Le feu qui a ravagé, samedi soir, un immeuble d'Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis, tuant trois personnes et en blessant une dizaine, serait d'origine criminelle. Des témoins ont avancé l'hypothèse «d'un incendie par essence», selon le directeur de cabinet de la mairie d'Aubervilliers, Mickael Dahan. La nuit des faits, un résident a évoqué devant des journalistes un «cocktail Molotov» qui aurait été lancé durant une bagarre entre occupants de l'immeuble. D'autres ont entendu une «violente dispute» juste avant que les flammes n'embrasent le bâtiment.
Djamal Zerguit, rescapé du 3e étage, a expliqué hier à l'AFP : «J'ai vu une grande flaque… Je pensais que c'était de l'eau, mais en m'approchant, j'ai été saisi d'une odeur, en fait c'était de l'alcool à brûler.» Certains habitants soulignent aussi l'insalubrité de cet immeuble de six étages, en partie «squatté». Mais pour la ministre du Logement, Cécile Duflot, venue sur les lieux, ce bâtiment des années 60 est «ancien» mais ne«présentait pas de caractère d'alerte particulier».
Une soixantaine d'occupants se trouvaient sur place, essentiellement des familles d'immigrés, «arrivés dans la foulée des révolutions arabes», a précisé Mickael Dahan. L'incendie s'est déclaré au 3e étage, où une personne est morte brûlée. Une autre s'est tuée en se défenestrant pour tenter d