L’hypothèse criminelle, non confirmée à ce stade par les enquêteurs, est avancée ce dimanche matin comme origine possible de l’incendie qui a fait trois morts et une dizaine de blessés, dont quatre grièvement, samedi soir dans un immeuble d’Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis.
Des témoins ont évoqué «un incendie par essence», a mentionné le directeur de cabinet de la mairie d'Aubervilliers, Mickael Dahan. «On est au stade de l'enquête et de la recherche, il faut attendre les conclusions», tempérait Jean-Marc Sénateur, directeur de cabinet du préfet du département, se refusant à confirmer cette hypothèse.
Le bilan tel qu’établi dimanche matin fait état de trois morts, quatre blessés graves, cinq blessés légers et dix personnes intoxiquées, a précisé Jean-Marc Sénateur.
Un résident avait fait état dans la nuit de samedi à dimanche devant des journalistes d'un «cocktail Molotov» lancé durant une bagarre entre occupants de l'immeuble. Alors que certains témoins évoquaient aussi l'insalubrité de cet immeuble de six étages, «squatté» selon eux, la ministre du Logement Cécile Duflot, venue dans la nuit sur les lieux, l'avait qualifié «d'ancien», datant des années 1920, mais ne «présentant pas de caractère d'alerte particulier».
Mais pour Evelyne Yonnet, première adjointe au maire chargée de l'habitat, il s'agit d'«une copropriété très mal gérée, avec des problèmes de squat». «Il y avait déjà eu des plaintes de résidents