Sur le principe, les associations de locataires comme celles de propriétaires sont plutôt favorables à la création d'un système de garantie universelle des risques locatifs, sorte de Sécu appliquée au logement. «Lorsque le gouvernement Jospin avait créé la CMU [Couverture maladie universelle, ndlr] en 1999, nous avions déjà à l'époque proposé la mise en place d'une CMU logement», rappelle Serge Incerti-Formentini, président de la Confédération nationale du logement (CNL), la principale association de défense des locataires.
Même son de cloche à la Confédération générale du logement (CGL), autre association de locataires qui défend «depuis longtemps l'idée» d'un système de solidarité venant en aide aux locataires en difficulté pour éviter la barbarie des expulsions. Pragmatiques, les propriétaires ont eux aussi compris tous les avantages d'un système qui leur assurerait leur revenu locatif en cas de défaillance de l'occupant de leur logement. «Protéger les bailleurs en cas d'impayés de loyers est une initiative qu'on ne peut que saluer», souligne Jean Perrin, le président de l'Union nationale de la propriété immobilière (UNPI), qui revendique 250 000 adhérents.
Mais les représentants des locataires et des propriétaires divergent sérieusement sur le financement de la mesure, qui coûterait autour de 500 millions d'euros par an. «Qui va payer ?» est vraiment la question qui fâche. «Pas nous», prévient Michel Fréchet, le prési