Menu
Libération

Bernard Bajolet, nouveau patron de l'espionnage français

Article réservé aux abonnés
Bernard Bajolet, à l' Élysée à Paris en juin 2012. (Photo Bertrand Langlois. AFP)
par AFP
publié le 10 avril 2013 à 15h06

Bernard Bajolet, ancien coordonnateur national du renseignement et actuellement ambassadeur à Kaboul, a été nommé mercredi en Conseil des ministres à la tête de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), le plus important service de renseignements français.

Ce diplomate de 63 ans remplace Erard Corbin de Mangoux, 60 ans, nommé préfet des Yvelines et qui avait été désigné par Nicolas Sarkozy en octobre 2008 pour diriger la DGSE. Erard Corbin de Mangoux, un homme discret à l'allure débonnaire et au rire franc, aura dirigé «La Piscine» (surnom grand public de la DGSE, les agents préférant dire «La Boîte») pendant quatre ans et demi, une durée supérieure à la moyenne des mandats des directeurs depuis la Libération.

Son prédécesseur, le diplomate Pierre Brochant, avait été l’un des trois directeurs des services secrets à rester à son poste le plus longtemps (six ans et demi) derrière l’indéboulonnable Alexandre de Marenches (dix ans et demi dans les années 70) et Jacques Dewatre (six ans et six mois en période de cohabitation).

Erard Corbin de Mangoux quitte son poste à l'approche de la nouvelle loi de programmation militaire et du nouveau Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale, dont l'édition précédente avait érigé le renseignement en «fonction stratégique». Pendant quatre ans et demi, ce proche de Nicolas Sarkozy dont il était auparavant conseiller pour les affaires intérieures à l'Elysée, a su gérer des crises lourdes (Afghanistan, Liby