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Libération
Enquête

Qui se cache derrière le label «Printemps français» ?

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Agrégé autour du combat contre le mariage gay, ce mouvement où se mêlent militants d'extrême droite, catholiques traditionalistes, et identitaires se prend à rêver d'un mois de mai réactionnaire.
Heurts sur les Champs Elysées le 24 mars entre manifestants hostiles au mariage homosexuel et forces de l'ordre : l'acte de naissance du Printemps français. (Photo Eric Feferberg. AFP)
publié le 13 avril 2013 à 8h49

Tous parlent d'un «écoeurement grandissant» et revendiquent des actions «plus radicales» face à «l'aveuglement» du gouvernement. Réunis derrière un label commun, «le Printemps français», des activistes proches des réseaux catholiques traditionalistes multiplient les coups d'éclat depuis quelques semaines. Élus socialistes chahutés, local d'association LGBT (lesbien, gay, bi, trans) barbouillé, happenings divers, activisme débordant sur les réseaux sociaux... les sympathisants du Printemps français multiplient les fronts face aux partisans du mariage gay. A leurs yeux, les défilés dominicaux derrière Frigide Barjot ont bel et bien vécu. «La base en a assez de passer pour des Bisounours. Il y a un devoir de désobéissance contre les lois injustes», confie l'avocat Frédéric Pichon, qui défend plusieurs partisans de la radicalisation.

La scission avec les troupes de Frigide Barjot s'est matérialisée le 24 mars. Ce jour-là, une partie des opposants au mariage gay venus manifester à Paris décide de passer outre les consignes préfectorales. Ils quittent le défilé officiel, avenue de la Grande-Armée, et foncent vers les Champs Elysées. Affrontements avec les forces de l'ordre, gaz lac