Plus de 1 000 personnes étaient présentes l'an passé au meeting du Collectif des 39 contre la nuit sécuritaire à Montreuil. Depuis un an, une période politique s'est close avec le départ de Nicolas Sarkozy. Il s'était illustré en 2008 avec un discours criminalisant les malades mentaux, un budget inaugurant un nouvel enfermement et des mesures répressives contenues dans la loi du 5 juillet 2011. Cette loi indigne, combattue par «les 39» et l'ensemble des syndicats, de nombreux patients et parents, a introduit la pratique de soins sans consentement au domicile du patient, pervertissant la notion même de relation soignante basée sur la confiance. Les familles sont placées dans une position intenable, le foyer servant de lieu de soins à la place de l'hôpital. Six mille citoyens (professionnels, parents, patients) viennent de signer un nouvel appel du Collectif des 39 :
- Pour la suppression (et non l’adaptation) des dispositions liberticides de la loi du 5 juillet 2011.
- Pour redonner à la psychiatrie comme mission essentielle de soigner des personnes en souffrance et non d’éradiquer des symptômes, ni de normaliser des populations.
- Pour la mise en chantier d’une ambitieuse loi-cadre prévoyant notamment une formation spécifique à tous les métiers de la psychiatrie, des moyens humains suffisants en qualification et en nombr