La grande époque des internats d'excellence chers à Nicolas Sarkozy est révolue. Le ministre de l'Education, Vincent Peillon, les juge trop coûteux et ne profitant qu'à un petit nombre. S'il n'annonce pas leur fermeture à la rentrée, l'avenir de ces établissements, réservés à des élèves méritants, semble toutefois menacé. Ces internats sont une réforme phare de l'ère Sarkozy. L'idée : «Donner plus à ceux qui ont moins», afin de garantir l'égalité des chances. Ils accueillent des enfants de familles des quartiers populaires, plutôt bons élèves et motivés, mais qui n'ont pas de bonnes conditions de travail chez eux et pas de parents pour les aider. Au nom de l'équité, sortis de leurs quartiers, ils ont droit à des classes moins chargées, des enseignants plus disponibles, de nombreux devoirs sur table et heures de soutien, des sorties culturelles…
Limites. Le premier internat d'excellence a été inauguré par Nicolas Sarkozy en 2009 à Sourdun (Seine-et-Marne), sur la base du 2e Régiment de hussards fermée dans le cadre de la restructuration militaire. Aujourd'hui, ces internats scolarisent quelque 10 000 élèves dans le secondaire. Le gouvernement sortant, qui avait réservé des fonds du Grand Emprunt, voulait porter les effectifs à 20 000, à terme. Mais dans sa circulaire de rentrée publiée le 10 avril, Vincent Peillon annonce un changement de philosophie. A l'excellence pour quelques-uns, il veut privilégier la réussite pou