De vifs affrontements se sont déroulés lundi sur le site du projet d'aéroport contesté de Notre-Dame-des-Landes en Loire-Atlantique après plusieurs mois de calme relatif, mais aucune opération d'évacuation n'avait débuté soulignaient les autorités qui indiquaient juste «rétablir la circulation».
Les heurts ont éclaté vers 7 heures, non loin du carrefour de la Seaulce, l’habituel point de contrôle, central, que les forces de l’ordre occupaient jour et nuit depuis fin novembre, mais qu’elles avaient quitté à la veille d’une manifestation pacifique qui s’est tenue samedi. Les opposants affirment que les gendarmes ont voulu reprendre leur position habituelle sur ce carrefour.
De leur côté, la préfecture et les officiers de gendarmerie sur place déclarent que leurs hommes ont été pris à partie en début de matinée et qu'ils ont riposté. Selon un officier de gendarmerie sur place, les opposants divisés en quatre groupes, les ont assaillis «50 de l'est, 50 du nord, 50 du sud et 200 à l'ouest». Effectuant plusieurs charges précédées de sommations, puis de tirs nourris de grenades lacrymogènes, les gendarmes ont essuyé des jets de cailloux et de cocktails Molotov.
Sur le «Chemin de Suez», barré et tenu par les opposants depuis fin décembre, la première barricade a été enfoncée. «Il ne s'agit pas de procéder à des expulsions mais de se donner du champ par rapport au carrefour», a aussitôt précisé sur place le colonel François Alegre de la Soujeole, comm