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Libération
Récit

Sur le mariage, André Vingt-Trois sans concession jusqu'au bout

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Dans son discours d'adieu, le patron des évêques français a répété sa ferme opposition au projet de loi sur le mariage pour tous, sans chercher à jouer l'apaisement.
André Vingt-Trois le 29 mars à Paris, lors de la procession du Vendredi saint. (Photo Charles Platiau. Reuters)
publié le 16 avril 2013 à 13h11

Pour son discours d'adieu, André Vingt-Trois a persisté sur une ligne sans concession sur le mariage pour tous. Le cardinal-archevêque de Paris, patron des évêques français en fin de mandat, a confirmé, ce matin à Paris, sa ferme opposition au projet et appelé ses troupes à entrer dans une forme de résistance. «Nous ne pouvons plus attendre des lois civiles qu'elles défendent notre vision de l'homme», a-t-il asséné lors de l'ouverture de l'assemblée plénière des évêques. Au cours d'un discours très offensif, le chef de file catholique n'a, à aucun moment, appelé au calme alors que les incidents se sont multipliés ces derniers jours.

«Pour éviter de paralyser la vie politique dans un moment où s'imposent de graves décisions économiques et sociales, il eût été plus raisonnable et plus simple de ne pas mettre ce processus en route», a déclaré André Vingt-Trois à propos du mariage pour tous. Il a repris l'argument d'un «passage en force» du texte, estimant que «tous les moyens (avaient) été mis en œuvre pour éviter le débat public, y compris dans le processus parlementaire». Le patron des évêques a, de cette manière, rejeté implicitement la faute des violences sur le gouvernement. Livrant une vision sombre de l'évolution de la société français