Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a accusé lundi les opposants à la loi sur le mariage homosexuel d'avoir «libéré la parole homophobe» et le député UMP Henri Guaino de se comporter «comme un factieux», à la veille du vote solennel de la loi à l'Assemblée nationale.
Au lendemain d'une nouvelle manifestation à Paris des opposants au mariage homosexuel, Valls a jugé sur Europe 1 qu'il était «incontestable» que «les opposants au mariage pour tous sont nombreux». «Mais ils sont une minorité par rapport aux millions de Français qui ont voté le 6 mai 2012 pour l'engagement 31 de François Hollande», a-t-il ajouté.
«Quand on s'attaque à des gays ou à des lesbiennes, quand on les frappe, c'est qu'une parole s'est libérée», a-t-il dit. «Dans une république, dans une démocratie, quand on commence à contester la légitimité du président de la République, du Parlement ou des juges comme le fait l'ancienne plume de Nicolas Sarkozy (...) Henri Guaino, on se comporte comme un factieux», a-t-il aussi dit. «Contester la légitimité des urnes est insupportable. Quand on est soi-même un parlementaire et un élu du peuple, c'est une faute lourde», a affirmé Valls.
Henri Guaino a dénoncé dimanche «un chiffre mensonger» et a accusé le gouvernement de «ridiculiser la police» après que la préfecture de police eut estimé à 45 000 le nombre des manifestants qui ont défilé à Paris contre le mariage homosexuel.
Une loi irréversible
Int