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Décryptage

Bettencourt-Sarkozy : l'examen des vices de procédure reporté

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Le procureur de la cour d'appel de Bordeaux a renvoyé au 6 juin les demandes de nullités de procédure dans l'affaire Bettencourt. Un mois après sa mise en examen pour abus de faiblesse, Nicolas Sarkozy tente de la contester aux côtés des autres personnes poursuivies.
Nicolas Sarkozy, le 2 avril 2013, au Parc des Princes (Photo Franck Fife. AFP)
publié le 25 avril 2013 à 7h16
(mis à jour le 25 avril 2013 à 12h58)

Pour les avocats des personnes mises en examen dans le dossier Bettencourt, le renvoi de l'audience au 6 juin décidé aujourd'hui par le procureur général de Bordeaux est plutôt une bonne nouvelle. La cour d'appel était réunie ce matin pour étudier des demandes de nullités des 12 personnes poursuivies dans le cadre de ce dossier ouvert pour abus de faiblesse. «Le procureur a estimé que, compte tenu des difficultés juridiques sérieuses posées par les conseils des mis en examen, l'audience devait être reportée», a expliqué à Libération Me Olivier Pardo, l'avocat du gestionnaire de l'île d'Arros, mis en examen dans le dossier.

L'enjeu de l'audience du 6 juin (qui pourrait se dérouler à huis clos, comme celle de ce matin) va être de taille et notamment pour l'ancien président de la République. Dans un mémoire de 41 pages, l'avocat de Nicolas Sarkozy, Thierry Herzog, ne consteste pas sa mise en examen pour abus de faiblesse mais l'ensemble de la procédure Bettencourt menée par le juge d'instruction Jean-Michel Gentil. «Trois moyens d'annulation sont soulevés et pourraient permettre de faire tomber toute la procédure», assure une source proche du dossier. D'après une source judiciaire, les conseils de Nicolas Sarkozy, ainsi que ceux d'autres personnes mises en examen dans le dossier, remettent en cause une expertise