Difficile de trouver plus mauvais dossier pour soulever le problème du racisme anti-Blancs. La Licra voulait démontrer que ce racisme, qui fait le fonds de commerce de l'extrême droite et d'une partie notable de la droite dite «décomplexée» de Jean-François Copé, existe bel et bien. Ils ont «choisi» une affaire d'agression qui a eu lieu en septembre 2010 sur un quai de RER, gare du Nord à Paris. Avant et après cette scène particulièrement violente où deux jeunes en tabassent un autre, l'un des deux, qui apparaît être noir sur les bandes de vidéosurveillance, profère des insultes racistes, en français et en arabe : «sale Blanc», «sale Français», «blanc-bec». Cet individu ne sera jamais retrouvé, ni même identifié. Contrairement à l'autre homme, un cuisinier habitué des palais de justice, 29 ans et sept condamnations à son actif, principalement pour des violences, assez malin pour arborer sur son profil Facebook la même tenue que celle qu'il portait lors de l'agression.
«Dossier classique». Vendredi, devant la 13e chambre du tribunal correctionnel de Paris, sur le banc des accusés, le seul prévenu de ce dossier «emblématique du racisme anti-Blancs» était donc blanc et n'avait pas tenu lui-même de propos raciste. Durant l'instruction, il avait dit ne pas être raciste en expliquant que toutes ses copines étaient «noires ou métisses». Il avait aussi insisté sur le fait que son pè