La pilule du lendemain ? Un moyen de contraception d'urgence bien utile, mais encore trop mal connu. Dans des recommandations, rendues publiques vendredi, la Haute Autorité de santé (HAS) propose de sortir d'une certaine prudence sur le sujet. Et demande que cette pilule, utilisée par les femmes pour éviter une grossesse après un rapport sexuel non ou mal protégé, fasse «l'objet d'une meilleure information tant auprès du grand public que des professionnels». La HAS propose, également, «d'envisager sa prescription à l'avance, au cas par cas».
Rattrapage. La HAS avait été saisie par le ministère de la Santé pour évaluer l'efficacité de la pilule contraceptive d'urgence (PCU), mais aussi pour promouvoir de bonnes pratiques. D'abord, un rappel : «Il s'agit d'une contraception de rattrapage qui n'est pas efficace à 100 % et qui n'est pas destinée à être utilisée de façon régulière en raison d'un risque d'échec plus grand qu'avec les autres contraceptifs.» La pilule du lendemain peut être utilisée dans les 3 à 5 jours après un rapport non protégé, et son efficacité est d'autant plus grande qu'elle est prise tôt.
Aujourd'hui, l'accès à la pilule du lendemain se fait «directement en pharmacie dans 90% des cas, sans prescription médicale… Elle est délivrée gratuitement par les infirmières scolaires, et depuis l'an dernier par les services de médecine préventive pour les étudiantes», note la HAS qui confirme sa pr