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TRIBUNE

Francophonie : des faits, pas des illusions marchandes

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L'université in english ?dossier
par Bernard Cerquiglini, Recteur de l'Agence universitaire de la francophonie (AUF)
publié le 6 mai 2013 à 19h16

Au moment où il est question, en France, de multiplier les programmes intégralement anglophones au nom du renforcement de l’attractivité des universités, il importe de rappeler quelques réalités, un peu oubliées dans les discours convenus. La francophonie n’est pas un frein à l’internationalisation ni à l’attractivité des universités françaises ; elle est au contraire un atout.

Pour preuve, la France est aujourd’hui au troisième rang mondial pour l’accueil des étudiants internationaux ; en 2012, 278 000 d’entre eux ont choisi d’étudier en français. Ces mobilités sur le territoire français sont l’occasion pour la jeunesse internationale de se perfectionner en français et de rejoindre ainsi les 220 millions de locuteurs de français dans le monde.

Les adhésions récentes à l’Agence universitaire de la francophonie (AUF), d’universités issues de pays émergents et non historiquement francophones comme la Chine, l’Inde ou encore le Brésil, montrent l’attractivité de la langue française et l’importance de la francophonie comme espace de partenariats internationaux. L’enseignement du français et les formations bilingues connaissent un développement continu au sein de ces pays. En Chine, deuxième pays d’origine des étudiants étrangers en France, le nombre de départements de français dans les universités a plus que triplé en moins de dix ans. Les autorités brésiliennes ont fait le choix du français pour les milliers d’étudiants qui doivent venir étudier en France (ainsi qu’en Belgique et