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Libération
Décryptage

Le coronavirus reste trop méconnu pour juger de sa dangerosité

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publié le 10 mai 2013 à 22h16

Un cas confirmé et trois autres personnes suspectées d’être porteuses du coronavirus. L’homme atteint, âgé de 65 ans, revenait de Dubaï. Une infirmière, un médecin, ainsi qu’un autre malade qui l’ont côtoyé sont sous observation. Les résultats des analyses devraient être connus samedi, selon l’Agence régionale de santé du Nord-Pas-de-Calais. Le coronavirus est proche de celui impliqué dans le Syndrome respiratoire aigu sévère (Sras) qui provoque de graves troubles respiratoires.

Doit-on redouter une pandémie semblable à celle provoquée par le Sras ?

Il y a dix ans, le virus avait touché 8 000 personnes et causé 800 décès. Pour Gilles Pialoux, le chef de service des maladies infectieuses à l’hôpital Tenon, en l’état actuel des connaissances, rien ne permet de l’affirmer.

Faut-il craindre le coronavirus ?

«Le virus semble agressif mais ne se situe pas parmi les plus contagieux comme peut l'être la rougeole, par exemple. Il ne faut pas s'affoler sous prétexte qu'une veille sanitaire est déclenchée», souligne Gilles Pialoux.

Le coronavirus a été signalé en Jordanie en avril 2012. Depuis cette date, l'OMS a recensé un peu plus d'une trentaine de personnes atteintes dans le monde, dont sept en Europe. «Sur une période de treize mois, cela représente une faible contagion», explique le chef de service de Tenon.

Quels sont néanmoins les motifs d’inquiétude ?