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Les clés de l'esclavage moderne en France

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publié le 10 mai 2013 à 18h57

90% des personnes suivies par le Comité contre l’esclavage moderne (CCEM) sont des femmes, 29% sont mineures.

20% des victimes ont été asservies par des membres du corps diplomatique ou des habitants des «beaux quartiers».

En 2010, 82% des victimes étaient d’origine africaine, notamment d’Afrique de l’ouest.

Entre 6 000 et 10 000 personnes seraient victimes d’exploitation sexuelle en France.

Quelques cas récents d'esclavagisme

En juillet 2012, le CCEM ont pris en charge une Ethiopienne asservie par une famille des Emirats arabes unis. La jeune femme, de passage à Paris où la famille était en vacances, s'était confiée à une employée de l'hôtel Concorde Opéra où elle logeait avec ses employeurs. Elle a été libérée grâce aux employés de l'hôtel. La jeune femme avait été embauchée comme employée de maison avec l'espoir de suvbenir au besoin de sa famille. En vain. Son passeport avait été confisqué et elle subissait quotidiennement des violences et menaces de mort.

En 2013, cinq procès pour traite d’être humain ont eu lieu en France. Le 15 mars à Avignon, un homme a été condamné à 18 mois de prison (dont 12 avec sursis) pour avoir acheté une Ivoirienne 4 500 euros et pour l’avoir exploitée comme domestique chez sa femme et lui. La jeune femme, arrivée clandestinement sur le territoire français six mois plus tôt, avait pour mission de s’occuper des tâches ménagères et des enfants du couple.