Après le Moyen-Orient, le Royaume-Uni et l'Allemagne, le nouveau virus touche la France. Il fait partie de la vaste famille des coronavirus, susceptibles de provoquer un rhume banal ou des complications respiratoires mortelles. Un patient nordiste, atteint par ce virus proche de celui du Syndrome respiratoire aigu sévère (Sras) était, hier, dans un état stable mais toujours très sérieux, au service de réanimation du centre hospitalier régional universitaire (CHRU) de Lille. Cet homme de 65 ans, confiné dans une chambre isolée et placé sous assistance respiratoire, nécessite «une surveillance attentive», selon le CHRU. Il pourrait aussi avoir contaminé un médecin et son voisin de chambre, qui présentent des symptômes inquiétants et ont été hospitalisés. Le patient avait séjourné à Dubaï (Emirats arabes unis) du 9 au 17 avril. Avant son hospitalisation, il était suivi à l'hôpital de Valenciennes pour une maladie chronique. Selon l'agence régionale de santé (ARS) de Lille, aucun cas n'a été détecté dans son entourage.
Ce cas français intervient dix ans après l'épidémie de Sras, partie de Chine, qui avait causé la mort de plus de 800 personnes. Benoît Guery, chef du service infectiologie de l'hôpital de Lille, confiait, hier sur France Inter, son «inquiétude» à propos du coronavirus : «On se retrouve quand même avec des syndromes respiratoires qui ont une gravité importante. On a deux tiers de décès sur les cas recensés.» Il relevait le faible nombre de