Quels profs pour demain ? Laminés sous Sarkozy, confrontés durant cinq ans aux coupes en tout genre, les enseignants laissent toujours percer leur malaise. Dévalorisés, déclassés, ils ont aussi quelquefois le sentiment de voir leur autorité s’émietter, face à des classes nourries à Internet et qui ne reconnaissent plus forcément la figure tutélaire d’antan. Pourtant, la passion pour le métier est bien là. Elle transparaît dans les cinq portraits que nous dressons ici de cette nouvelle génération qui façonnera l’école des prochaines décennies. Avec à chaque fois ce même enthousiasme à transmettre le savoir. Dans cet énorme chantier, le gouvernement actuel a une occasion à saisir : celle de redonner de la confiance aux jeunes enseignants en tenant son engagement à faire de l’éducation une priorité nationale. Vincent Peillon a ouvert la voie et a démontré qu’il est prêt à recruter pour pallier la pénurie, mais aussi à revaloriser les salaires d’une profession trop peu payée et à développer la formation de ceux qui forment nos enfants. C’est seulement au prix d’un vaste réinvestissement dans l’éducation en France que l’on pourra retrouver des profs plus apaisés. Mais, attention, cette refondation ne doit souffrir d’aucun tabou et inclure évidemment la réforme des rythmes scolaires. Aux nouveaux profs de faire aussi ce pari sur l’avenir, pour enfin réinventer leur métier et faire face à ses défis sociaux, économiques et technologiques. En prenant soin d’éviter des réflexes corpor
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