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Libération
Récit

Le coronavirus frappe une deuxième victime mais ne s’emballe pas

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Nouveau cas touché par cette souche infectieuse proche du Sras : un homme, qui avait partagé la chambre d’hôpital du premier malade, a été transféré en réanimation à Lille.
Marisol Touraine le 11 mai au CHRU de Lille. (Photo Denis Charlet. AFP)
publié le 12 mai 2013 à 22h26
(mis à jour le 13 mai 2013 à 7h41)

Un deuxième cas de coronavirus a été confirmé, hier, en France. Le malade a dû être transféré en réanimation au CHRU de Lille en raison de l’aggravation de son état de santé. Ce patient avait partagé pendant trois jours, à l’hôpital de Valenciennes (Nord), la chambre d’un homme de 65 ans revenant de Dubaï, premier cas avéré du coronavirus dans l’Hexagone. Le ministère de la Santé et les médecins spécialistes rejettent pour autant l’idée d’une épidémie en France.

Jordanie, avril 2012

«La probabilité d'avoir une autre personne touchée en France est très faible», affirme Pierre-Marie Girard, chef du service des maladies infectieuses à l'hôpital Saint-Antoine, à Paris. La première raison tient au «potentiel contaminant très limité du coronavirus», rappelle Gilles Pialoux, chef de service à l'hôpital Tenon.

Le coronavirus a été signalé en Jordanie en avril 2012. Depuis cette date, l’OMS a recensé 34 malades dans le monde. Bien loin du taux de contamination du Sras de 2003, quand, en quelques mois, 8 000 personnes avaient été touchées. Une observation qui s’applique également à la situation française.

En effet, parmi les 124 personnes qui ont été en contact avec le premier malade revenant de Dubaï, une seule s'est révélée porteuse du virus. Elle avait partagé sa chambre à l'époque où le diagnostic de coronavirus n'avait pas été posé. Et, selon Pierre-Marie Girard, du fait de cette proximité, ce cas de contamination n'a rien d'extraordinaire. «Da