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Analyse

Le vent tourne à Notre-Dame-des-Landes

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Alors que la mobilisation contre le nouvel aéroport nantais ne faiblit pas, le gouvernement est prié de revoir sa copie par des collèges d’experts.
Autour de Notre-Dame-des-Landes, le 26 novembre dernier. (Photo Stéphane Mahé. Reuters)
publié le 12 mai 2013 à 21h46

La vigueur de la mobilisation a abouti à un moratoire de fait à Notre-Dame-des-Landes : les trois commissions d’expertise ont rendu, en avril, des rapports qui, sans remettre en cause le projet, préconisent de revoir la copie et demandent des études complémentaires, longues et coûteuses. Les travaux de fouille de l’archéologie préventive ont été suspendus et, après six mois d’occupation du site, les forces de l’ordre se sont retirées le 20 avril. Il n’empêche, la «chaîne humaine» organisée samedi est tombée à pic. Car Aéroport du Grand Ouest (AGO), filiale de Vinci, le groupe de BTP en charge du projet, vient de déposer les demandes de permis de construire pour la plateforme aéroportuaire et la station d’épuration.

Gaspilleur

«Si le gouvernement respecte à la lettre les préconisations des commissions d'enquête, et notamment celle qui concerne le respect de la loi sur l'eau et de la compensation écologique, le projet est enterré !» assure Julien Durand, éleveur retraité, figure historique de la lutte contre le nouvel aéroport et porte-parole de l'Acipa (Association des citoyens contre le projet d'aéroport).

Même la commission de dialogue, constituée en novembre à la demande du premier ministre et ex-maire de Nantes, Jean-Marc Ayraut, qui confirme la nécessité de transférer l'aéroport existant de son site actuel jusqu'à la zone préemptée depuis 1965 au nord de Nantes, émet de sérieuses critiques : projet mal formaté, gaspilleur d