Venus présenter aujourd'hui à Lyon le premier bilan d'un «engagement de campagne tenu» par le président Hollande - la création de zones de sécurité prioritaires, Manuel Valls et Christiane Taubira ont dû chambouler leur programme. Dès la sortie du TGV, les ministres de l'Intérieur et de la Justice se sont rendus devant une ancienne usine du VIIIe arrondissement où trois personnes ont péri dans la nuit, dans l'incendie d'un squat qui abritait près de 200 Roms. Une mère de cinq enfants, une femme de 31 ans et un garçon de 12 ans sont restés prisonniers des flammes.
Amiante et pollutions industrielles
Après avoir fait part de sa «profonde tristesse», Manuel Valls s'est contenté d'indiquer qu'il fallait «poursuivre le travail de démantèlement et d'évacuation des campements de fortune et des squats qui présentent de vrais dangers». Le ministre a ensuite écouté la colère des riverains du site, excédés par huit mois de squat dans des conditions de sécurité et d'hygiène «inadmissibles».
Depuis le 28 septembre 2012, jusqu'à 250 Roms ont en effet vécu dans cette ancienne entreprise de construction de moteurs électriques, se répartissant par familles les différents bureaux. En l'absence de ramassage des ordures, déchets et excréments étaient relégués à ciel ouvert, à l'arrière d'un bâtiment sans doute truffé d'amiante e