C’est le retour de Carlos, le terroriste propalestinien des années 80, dans le box de la cour d’assises spéciale de Paris, qui le juge en appel pour quatre attentats commis en France (11 morts et 150 blessés) lui ayant valu fin 2011 une condamnation à perpète. A 63 ans, le Vénézuélien Ilich Ramírez Sánchez a conservé une rhétorique marxiste-léniniste parfois explosive et un art consommé des coups de théâtre. Ainsi, hier, a-t-il décidé d’assister seul à son procès, sans ses avocats.
Il a «interdit» à ses fidèles Isabelle Coutant-Peyre et Francis Vuillemin de venir, car les autorités de son pays refusent de payer sa défense : «C'est de la faute des traîtres dans le gouvernement vénézuélien», s'emporte l'accusé qui s'en remet à trois avocats commis d'office. Mais les novices réclament un report de l'audience d'une semaine pour «se nourrir» du dossier, une encyclopédie de 80 tomes sur le terrorisme international. Au nom de victimes, Me Francis Szpiner s'y oppose :«Carlos est un praticien habitué des assises, fils d'avocat, qui connaît bien le dossier, à qui fera-t-on croire qu'il va souffrir d'un déficit de défense ?» Pour le président, Régis de Jorna, le décalage de ce procès prévu jusqu'au 26 juin est impossible.
Finalement, l'accusé, qui adore tenir la vedette, se montre arrangeant : «Ils ne connaîtront pas le dossier, mais moi je le connais, ça affaiblira un peu la défense, mais on va se débrouiller.» Il ne fait aucun dou