Jusqu'ici, elle affichait sa plastique si parfaite dans les rubriques people ou ciné. Hier, c'est le très sérieux New York Times qui lui a ouvert sa une. Dans une tribune intitulée «Mon choix médical», Angelina Jolie a annoncé avoir subi une double mastectomie. «J'avais 87% de risque d'avoir un cancer, raconte la star. Voilà pourquoi j'ai choisi l'ablation préventive de mes deux seins.» Opération suivie d'une reconstruction mammaire. Comme 12 000 femmes en France, l'actrice américaine est porteuse d'une mutation génétique - le BCRA1/BCRA2 - qui multiplie par deux le risque d'avoir un cancer du sein (et des ovaires). Lorsque ce diagnostic est posé, deux choix s'offrent aux patientes : un suivi mamographique très serré ou la mastectomie. Du point de vue thérapeutique, l'avantage va à cette dernière qui élimine quasiment tout risque de voir survenir un cancer, alors que le suivi permet seulement de détecter une tumeur de façon précoce. Selon les estimations du docteur Catherine Noguès, chef du département oncogénétique de l'institut Curie et directrice d'une étude sur le sujet, sur les 2 000 nouveaux cas de BRCA1 détectés chaque année en France, une centaine de femmes feraient le choix de l'ablation totale ou partielle de la poitrine.
Si elles ne sont qu'une centaine, c'est parce que