Menu
Libération
à la barre

Marine Le Pen, une «panthère qui aiguise ses griffes» sur Noah

Article réservé aux abonnés
La présidente du FN était poursuivie ce mardi pour avoir déclaré que l'ancien tennisman «planquait son argent» à l'étranger. Le jugement a été mis en délibéré au 25 juin.
publié le 14 mai 2013 à 19h00

Le tribunal correctionnel de Paris jugeait ce mardi la poursuite en diffamation de Marine Le Pen par Yannick Noah. La leader frontiste avait accusé sur un plateau de télévision l'ancien tennisman d'être un exilé fiscal et de «planquer son argent». En l'absence des deux protagonistes, ce sont leurs avocats qui ont rejoué la scène qui s'était déroulée le 9 mars 2012 sur le plateau du Grand Journal de Canal+. Le journaliste Jean-Michel Aphatie avait demandé à la candidate du Front national ce qu'elle pensait des trois personnalitées préférées des Français selon un classement du JDD - Yannick Noah, Zinédine Zidane et Omar Sy - des personnes «issues de l'immigration», avait précisé le journaliste.

Marine Le Pen, plutôt que de parler du sujet qui fâche, avait préféré pointer du doigt la situation fiscale de l'ancien tennisman. «Je voudrais répondre aux bobos ce que pensent les Français quand ils voient ça [en pointant du doigt une photo de Yannick Noah, ndlr]. Ils pensent : "Lui, il est exilé fiscal." Cela veut dire qu'au lieu de payer des impôts en France, eh bien ce monsieur se permet de donner des leçons de morale, de charité et de partage alors que lui, il ne partage rien, que son argent est planqué et qu'il en fait pas profiter les malheureux Français, je trouve ça lamentable.»

«Il n’y a pas d’animosité personnelle»

Maître William Bourdon, l'avocat de Yannick Noah, a comparé l'attitude de Marine Le Pen à celle d'une panthère, «prête à aiguiser ses griffes pou