«C'est inhumain de les obliger à errer sous la pluie et par 7 degrés, après le drame qu'ils ont vécu», s'emporte Gilberte Renard, militante au CLASSES, collectif lyonnais pour la scolarisation des enfants des squats. Au surlendemain de l'incendie de leur squat qui a fait trois victimes, près de 200 Roms passent leurs journées dans le froid, entre le parc de Bron-Parilly et les rues du VIIIe arrondissement de Lyon. Le gymnase du collège qui leur sert d'hébergement d'urgence depuis le drame, sans doute pour quinze jours, ferme en effet ses portes de 10 heures à 15 heures. Ce jeudi matin, les Roms sont donc sortis, avec pour tout viatique un régime de bananes et un paquet de pain de mie donnés par Médecins du monde.
Une trentaine de Roms, pour la plupart femmes et enfants, restent massés sous le porche de l'immeuble qui fait face au gymnase, dans l'attente d'un abri que les associations désespèrent de trouver. «On a essayé de frapper