Les Français ne vont pas toujours aux urgences parce qu'il y a urgence. Au cours des douze derniers mois, 43% s'y sont rendus, car ils ne savaient pas où trouver un médecin de garde. Et un Français sur quatre a choisi les urgences, «parce qu'il n'avait pas besoin d'avancer les frais». Voilà ce que révèle l'édition 2013 (1) du baromètre de la Fédération hospitalière française (FHF) dévoilée aujourd'hui.
Ce sondage, qui évalue la perception de l’hôpital par ses usagers, se focalise cette année sur un constat qui n’est pas nouveau : l’engorgement des urgences, 17 millions de Français y sont passés sur les douze derniers mois. Et ils ont dû être très patients. L’image est connue : les urgences, ce sont d’abord des salles d’attente qui ne désemplissent pas avec des malades allongés sur des brancards dans les couloirs. Pour le président de la FHF, Frédéric Valletoux, le seul moyen de réduire cette affluence est de réussir la prise en charge en amont des cas les plus légers.
Selon lui, «plus qu'une mauvaise organisation de l'hôpital, le problème des urgences s'explique avant tout par un dysfonctionnement de la médecine générale», illustré par la question des «déserts médicaux». Pour y remédier, le président de la FHF ne voit qu'une solution : «Il faut remettre en cause le sacro-saint principe de libre installation des médecins et développer le tiers-payant auprès des généralistes.» Avant de se présenter aux urgences, une écrasante majorité des sondés (81%) serai