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Libération

Anglais à l'université : Fioraso dénonce une «formidable hypocrisie»

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A la veille de l'examen du projet de loi sur l'enseignement supérieur, qui prévoit qu'une partie des cours soit dispensée en langue étrangère, plusieurs syndicats appellent à la mobilisation mercredi.
La ministre de l'Enseignement supérieur, Geneviève Fioraso, à l'Assemblée nationale. Paris, avril 2013. (Photo Pierre Verdy. AFP)
par AFP
publié le 21 mai 2013 à 17h44

La polémique sur l'enseignement de l'anglais à l'université, défendu par le gouvernement, divisant la droite et rejeté par certains syndicats et le Front de gauche, se poursuivait mardi, la ministre de l'Enseignement supérieur Geneviève Fioraso y voyant une «formidable hypocrisie».

Serge Haroche, prix Nobel de physique 2012, a jugé «essentiel» que les étudiants français puissent bénéficier de cours en anglais, qualifiant le débat de «combat d'arrière-garde»«Pour la majorité des scientifiques, c'est une évidence. Nos voisins en Allemagne, Suède, Finlande, etc, ne se posent plus la question», a-t-il assuré lors d'un colloque au Collège de France. A ses côtés, l'ex-patronne du géant nucléaire Areva, Anne Lauvergeon, a confirmé : «Il faut que dans les universités et les grandes écoles, on puisse aussi parler anglais».

Soutenu par la principale organisation étudiante, l’Unef, et avec des réserves par la Conférence des présidents d’université, l’article 2 du projet de loi Fioraso, dont l’examen commence mercredi à l’Assemblée, a soulevé une vague de protestations jusqu’à l’Académie française. Plusieurs syndicats, dont la FSU, ont appelé à une grève et des manifestations mercredi pour exiger que le gouvernement renonce à ce qu’une partie des enseignements, dans le cadre d’accords avec des universités étrangères ou de programmes financés par l’UE, soit dispensée en langues étrangères, notamment en anglais.

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