Les collégiens de troisième vivent actuellement des heures stressantes. Ils doivent non seulement commencer à réviser pour le brevet, mais aussi choisir leur futur lycée. Et pour les Parisiens, la période est délicate. Louise, 14 ans, est en troisième au collège Bernard Palissy (XXe arrondissement). Elle avait jusqu'à vendredi dernier pour rendre sa fiche d'orientation à son prof principal. «J'ai fait mes huit vœux, mais en fait, il n'y a que dans les quatre premiers lycées que j'ai vraiment envie d'aller, parce qu'il y a des classes européennes.»
Stéphanie, professeure d'histoire dans un collège du VIIe arrondissement, évoque une procédure «anxiogène». «Jusqu'alors, les parents avaient toujours pu avoir une prise sur le devenir de leur enfant, soit par le jeu des dérogations, soit par celui des langues. Aujourd'hui, personne ne peut leur garantir que leur enfant aura le lycée de son choix.» Elle appuie : «Pour certaines familles très protectrices, envoyer un enfant au fin fond du XVIe avec une demi-heure de bus à la clé, c'est stressant.»
Un «stress» qui devrait durer jusqu'au 28 juin, date de la dernière épreuve du brevet. A la sortie de la salle d'examen, les élèves connaîtront leur futur lycée. Entre-temps se déroule un bien étrange manège dans les locaux du rectorat parisien. Un logiciel étudie les demandes des 12 000 élèves de troisième, leur attribue des points selon divers barèmes, mouline tr