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Récit

Le procès du Mediator démarre sur terrain lourd

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Mediator, le procèsdossier
En l’absence de Jacques Servier, le principal prévenu, le tribunal de Nanterre a entendu hier les premières victimes du médicament.
Jacques Servier, devant le tribunal correctionnel, le jour de l'ouverture de son procès. Nanterre, le 21 mai 2013. (Photo Lionel Bonaventure. AFP)
publié le 22 mai 2013 à 22h06

Le procès du Mediator aura bien lieu. La 15e chambre du tribunal correctionnel de Nanterre a rejeté, hier, le principal recours de procédure de Servier. Le laboratoire estimait que l'existence de deux procédures différentes (celle de Nanterre et l'instruction menée à Paris) violait ses droits fondamentaux. En mai 2012, il avait réussi à repousser le procès d'un an en demandant, sans succès, que le problème soit tranché par le Conseil constitutionnel.

«Satisfaction». Mardi, à la reprise des débats, les avocats de Servier ont cette fois tenté de porter l'affaire devant la justice européenne. C'est ce recours qui a échoué hier. Les débats de fond ont donc pu commencer, avec l'audition de trois des près de 600 victimes qui se sont portées parties civiles, et de leurs avocats. Mais sans Jacques Servier, 91 ans, absent pour raisons de santé. «C'est une satisfaction profonde pour les victimes que nous représentons», a réagi François Honnorat, l'un des deux avocats (avec Charles Joseph-Oudin) à l'initiative de la procédure de Nanterre. En décidant de court-circuiter l'enquête des juges d'instruction, ils ont créé un imbroglio judiciaire sans précédent. C'était le prix à payer pour un procès rapide, même s'il ne porte que sur la «tromperie aggravée» et laisse de cô