Ils étaient une quarantaine de féministes révoltés réunis devant les Galeries Lafayette du boulevard Haussmann ce jeudi après-midi. La raison de leur colère ? La nouvelle opération marketing de la grande enseigne, qui, pour promouvoir son rayon de lingerie tout neuf, avait embauché danseuses et mannequins pour se balader en string et soutien-gorge dans tout le magasin. Des animations ponctuelles pour «célébrer la beauté», dans un concept «glam et sexy», indique le site des Galeries.
Le collectif EfFRONTé-e-s était à l'origine de cette contestation. Sa secrétaire générale, Fatima-Ezzahra Benomar, expliquait vouloir «dénoncer cette érotisation des corps et leur marchandisation». Ce jeudi après-midi, devant le grand magasin, le collectif a été rejoint par d'autres associations féministes, comme Osez le féminisme ou la Cadac, mais aussi par des syndicats. Au micro, devant quelques passants, tous dénoncent une «tendance porno-chic dans la pub pour vendre mais qui dégrade l'image de la femme. Cela a un mauvais impact, sur les petites filles notamment».
Corinne Visbecq est employée aux Galeries Lafayette et syndiquée à la CGT. Elle tenait à manifester contre son employeur et ce genre d'animations. «Au départ, il était prévu que les mannequins fassent un show burlesque. Ensuite, il a été décidé qu'elles s'habillent en fauss