L'élargissement des cours en langue étrangère dans l'enseignement supérieur, notamment en anglais, a été adopté jeudi à l'Assemblée nationale, avec quelques garde-fous, ainsi que des mesures encadrant les stages étudiants pour éviter «les abus».
Après un débat passionné dans l’hémicycle et plusieurs semaines de polémique en France, une majorité de députés ont voté à la mi-journée, le controversé article 2 du projet de loi sur l’enseignement supérieur et la recherche, rejeté par la majorité des élus de droite présents en séance. Le texte étend les exceptions à l’enseignement en français à l’université, introduites par la loi Toubon de 1994, dans le but affiché de favoriser l’attractivité des universités.
La ministre de l'Enseignement supérieur Geneviève Fioraso a réaffirmé la nécessité d'attirer davantage d'étudiants étrangers, venant notamment d'Inde ou de Chine, et critiqué «un débat de posture» donnant de la France, «pays de l'universalité et des Lumières, une image étriquée» mais a aussi affiché une volonté d'«apaiser».
«Shall we speak English in this French Parliament one day ?», s'était exclamé dès mercredi soir, en anglais dans le texte, le député UMP du Pas-de-Calais et professeur des universités Daniel Fasquelle. Constatant «un vrai débat» et entendant «les interrogations dans le monde francophone»