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Décryptage

Le grand cafouillage de l'épreuve de langue au bac

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Bac 2013dossier
Les modalités ont changé mais sont tellement floues que d'un lycée à l'autre, les candidats au bac ne sont pas logés à la même enseigne.
publié le 24 mai 2013 à 8h25

Les nouvelles épreuves du bac en langues vivantes sèment un brin de pagaille dans les lycées. Tous les élèves de terminale, dans la quasi totalité des filières (à l'exception des littéraires), sont concernés. Mal préparée en amont, la réforme est difficile à mettre en place sur le terrain. Certains élèves ont passé l’épreuve de compréhension orale en février, d’autres au mois d’avril. Pendant les heures de cours, ou en dehors. Corrigé par leur prof ou par un autre de l’établissement, avec un semblant d’anonymat ou même pas. C’est selon. Quant à la grille de notation, elle laisse très peu de marge de manœuvre aux profs.

D’où sort cette réforme ?

C'est un héritage de l'ère Sarkozy. La fameuse réforme du lycée de 2010 prévoyait en effet de donner un coup de neuf à l'épreuve de langue vivante au bac. Sur le papier, l'idée ne déplaisait pas à l'Association des professeurs de langues vivantes. Son président, Michel Morel, confirme : «Jusqu'ici, les épreuves n'étaient pas les mêmes selon les filières. Dorénavant, tous les élèves passent un oral et un écrit que ce soit en langue vivante 1 ou langue vivante 2. Et surtout, il y a enfin une épreuve de compréhension orale (à partir d'un document sonore), ce que nous réclamions depuis longtemps.» Au départ, donc, les choses étaient plutôt bien parties, le calendrier de la réforme laissant jusqu'en 2013 pour la mise en application.

Pourquoi ça coince ?

Michel Morel a très vite vu venir le problème. «Le seul texte officiel,