Qu'il s'agisse d'un acte terroriste ou du geste d'un déséquilibré, l'agression d'un militaire français il y a deux jours à la Défense (Hauts-de-Seine) n'est pas sans rappeler l'assassinat du soldat britannique mercredi à Londres. Samedi vers 18 heures, un homme posté au milieu de la foule de la gare de La Défense poignarde Cédric Cordier, 23 ans, soldat de 1re classe au 4e régiment de chasseurs de Gap (Hautes-Alpes). Il assure la couverture de deux collègues en patrouille dans le cadre du plan Vigipirate. Le trinôme ne voit pas surgir l'agresseur de Cédric Cordier, qui arrive par-derrière et lui porte un coup dans la nuque avec une arme blanche avant de prendre la fuite sans dire un mot.
Gorge. Trois jours plus tôt, dans le centre-ville de Londres, deux hommes ont crié «Allah akbar» avant d'assassiner sauvagement le soldat Lee Rigby avec un couteau et un hachoir de boucher. Cédric Cordier a eu plus de chance. Il s'en sort avec une plaie superficielle à la gorge. Le soldat est «traumatisé», a expliqué, hier soir, sa compagne. Depuis l'agression, «il n'est pas tranquille», a-t-elle raconté au micro de RTL. «A 4 heures du matin, il y a un infirmier qui est rentré dans sa chambre, il s'est tout de suite redressé, car il croyait que c'était l'agresseur qui revenait pour finir le travail.»
Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, s'est rendu au chevet du jeune homme hospitalisé à l'