Un nouveau droit est né. Le droit aux réseaux sociaux. Le droit de pouvoir avoir un account et envoyer des posts, de lire et de commenter. Dans des pays tels que la Chine, Cuba, la Corée du Nord, l'Iran, l'accès aux réseaux sociaux est contrôlé, sinon nié. Il ne peut souvent se réaliser que sous forme clandestine. Les régimes qui ont réprimé les printemps arabes interdisent les social networks, qui, dans ce contexte, sont devenus des vecteurs d'informations nécessaires à la contestation, et des symboles d'une renaissance démocratique.
Mais il n'est pas de droit sans règles. Et personne ne devrait se sentir mal à l'aise en l'exerçant, personne ne devrait être contraint de slalomer entre insultes et diffamations. C'est pourtant ce qui arrive de plus en plus souvent. Enrico Mentana [l'un des plus célèbres journalistes italiens, ndlr] annonce vouloir quitter Twitter à cause du nombre d'insultes reçues. Il utilise la métaphore du café. Si le café où tu as l'habitude d'aller devient peu un peu un lieu où se retrouvent des gens qui ne te plaisent pas, qu'est-ce que tu fais, tu restes ou tu changes de café ? […]
De nombreux commentaires visent à proposer à l’attention des followers ce qu’on retient de plus stupide, et on le fait en termes chargés de sarcasmes. L’effet souhaité, et obtenu, c’est de faire que les followers se sentent particulièrement intelligents alors qu’ils se nourrissent d’un contenu considéré comme «bas». […]
Sur Twitter, on fait t