Elles sont six, anciennes élèves du bac professionnel Service de proximité et vie locale (SPVL) du lycée d’Alembert, dans le XIXe arrondissement de Paris. Le bac en poche, l'an passé, elles ont toutes tenté leur chance dans le supérieur. Elles ne sont pas les seules : les élèves du professionnel sont de plus en plus nombreux à vouloir faire des études. Près de la moitié d’entre eux font ce choix. Pourtant, sur son site Internet, l’Onisep, leur annonce la couleur : le bac pro est avant tout un diplôme d’insertion professionnelle. Comprenez : la poursuite d’études reste envisageable, mais relève du parcours du combattant. L'orientation se joue ces jours-ci : il n'y a plus que quatre jours pour modifier les voeux sur le site d’admission post-bac (APB).
Selon les chiffres du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, les bacheliers du professionnel représentent à peine plus de 20% de l’effectif des sections de technicien supérieur (STS, qui délivre les BTS). Les portes des instituts universitaires de technologie (IUT) leurs sont souvent fermées. Et, si l'accès à l’université est plus ouvert, ils n’y restent pas très longtemps : seuls 2,7% des bacheliers professionnels inscrits en première année de licence générale valident leurs diplômes en troisième année.
BTS, université, IUT : les six bachelières diplômées en 2012, reviennent, aujourd’hui, sur leurs parcours divers, un an après.