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Une e-clope à vapoter avec précaution

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Santé. Un rapport publié hier présente vingt-huit recommandations pour la cigarette électronique.
publié le 28 mai 2013 à 22h26

A défaut de renoncer à toute forme de clope, il serait moins dangereux de vapoter que de s'en allumer une. C'est le principal enseignement du rapport piloté par le professeur Bertrand Dautzenberg (regroupant neuf experts) et publié hier. Mais attention, la «e-cigarette» a beau être électronique, on continue d'aspirer une «tige» de produits chimiques (glycérol, arômes et parfois nicotine…). «L'e-cigarette, bien fabriquée et bien utilisée, est en elle-même un produit qui présente des dangers infiniment moindres que la cigarette, mais les dangers ne sont pas totalement absents», indique le rapport.

En 2011, l'Agence française de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) avait été beaucoup plus définitive, en recommandant de ne pas consommer de cigarette électronique. Pas de quoi freiner le vapotage : en mai 2012, 500 000 Français déclaraient utiliser régulièrement la e-cigarette et 3 millions disaient l'avoir testée. «Ces chiffres auraient doublé en un an», affirme le professeur Bertrand Dautzenberg.

Même si son efficacité pour arrêter de fumer et sa nocivité continuent à faire débat chez les tabacologues, le rapport estime que la dangerosité du tabac - qui tue 73 000 personnes par an en France - justifie l'étude de nouveaux produits de substitution comme la e-cigarette chez les fumeurs dépendants :«Pour un gros fumeur, ce sera toujours mieux.»

Ainsi, 96% des utilisateurs déclarent que la e-cigarette les aide à arrêter de fumer ou à réduire