Menu
Libération

Les victimes du Mediator devront encore attendre

Article réservé aux abonnés
Justice . Le tribunal de Nanterre a renvoyé le procès du laboratoire Servier dix jours après sa reprise. Il ne devrait pas rouvrir avant au moins un an.
Jacques Servier, avec ses avocats, à Nanterre le 21 mai. (Photo Philippe Wojazer. Reuters)
publié le 1er juin 2013 à 3h07

Un petit tour, et puis s'en va. Le procès du Mediator, qui se tenait devant le tribunal correctionnel de Nanterre (Hauts-de-Seine) depuis le 21 mai, est de nouveau renvoyé. Et il faudra attendre au moins un an avant qu'il ne reprenne. «Attendre… encore», a réagi, vendredi, la pneumologue Irène Frachon, qui avait révélé le scandale de ce médicament, un antidiabétique largement détourné comme coupe-faim. «En même temps, à quoi cela servait-il de continuer ce procès ? Servier refusait le moindre débat sur le fond.»

Course. Vendredi, la présidente Isabelle Prévost-Desprez a jugé que «le tribunal était dans l'impossibilité de prendre une décision en l'état et a demandé à ce que la totalité du dossier de l'instruction actuellement en cours à Paris sur les mêmes faits lui soit transmise une fois que celle-ci serait terminée». De ce fait, la magistrate a décidé de reporter le procès. Evoquant le 14 mai 2014 «pour fixer… une nouvelle date».

Ainsi, la course de lenteur entre les différentes procédures judiciaires en cours, qui se télescopent les unes avec les autres, se poursuit. Jeudi, après deux semaines d’audience, le parquet de Nanterre, appuyé par un certain nombre de parties civiles, avait surpris en demandant un supplément d’information, souhaitant disposer de certaines pièces de l’instruction actuellement menée à Paris sur les mêmes faits.

Le parquet de Nanterre insistait sur un point particulier, «la c