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Libération
Enquête

Sur les traces d’Alexandre devenu Abdelillah

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Retour sur les lieux qui ont jalonné la jeunesse de l’agresseur présumé d’un militaire à la Défense.
publié le 1er juin 2013 à 3h06
(mis à jour le 1er juin 2013 à 8h18)

Les lignes verticales et ciselées des nombreuses tours du quartier du Bois-de-l’Etang de La Verrière (Yvelines) semblent défier le ciel orageux. Coincé entre une ligne de chemin de fer d’un autre âge et la très fréquentée nationale 10, cet ensemble HLM ressemble à mille autres cités-dortoirs d’Ile-de-France.

C'est ici qu'a pris fin, mercredi à 6 h 10, la fuite d'Alexandre d'Haussy, 22 ans, suspecté de l'agression violente de Cédric Cordiez, 23 ans, soldat de première classe au 4e régiment de chasseurs de Gap, le 25 mai à la Défense, dans les Hauts-de-Seine. Vendredi, le jeune homme, converti à l'islam il y a quatre ans, a été mis en examen pour «tentative d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste». Il a reconnu s'être inspiré du meurtre d'un soldat perpétré trois jours plus tôt à Londres.

Le bâtiment numéro 7

Devant l'immeuble de La Verrière où s'est déroulée l'interpellation de l'agresseur présumé, une femme rentre de la banque. La soixantaine énergique, elle affirme être la voisine de la fille chez qui Alexandre s'était réfugié le jour précédent son arrestation. «C'est une femme d'environ 35 ans qui porte toujours le vêtement islamique. Elle est très discrète, limite farouche, mais toujours aimable lorsqu'il faut lui demander quelque chose.» Selon les enquêteurs, elle serait impliquée dans un «tissu local très resserré pratiquant un islam très conservateur». Le constat n'étonne pas cet h