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Libération
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Une branche du FLNC menace de reprendre les armes en Corse

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Cette annonce d'une faction dissidente du FLNC, elle-même nommée FLNC, coïncide avec une visite dans l'île du ministre de l'Intérieur Manuel Valls. Le groupe dénonce la «destruction» du «peuple corse» par «l'Etat français».
par AFP
publié le 4 juin 2013 à 13h39
(mis à jour le 4 juin 2013 à 15h33)

Une branche du Front de libération nationale de la Corse (FLNC) s’est dite prête mardi à reprendre les armes, au moment où le ministre de l’Intérieur Manuel Valls est en visite dans l’île.

«Soit l'Etat français prend la mesure de l'effet désastreux de sa gestion de la Corse depuis deux siècles et demi et il en tire toutes les conséquences, soit il poursuit son rôle actif dans la destruction de notre peuple», écrit, en français, cette organisation clandestine dans un communiqué reçu par la radio France Bleu RCFM et dont l'AFP a eu une copie. «Dans ce cas, comme aux premiers jours de la Lutte de Libération nationale, nous reprendrons les armes pour que la France reconnaisse nos droits nationaux», poursuit-elle, en dénonçant «l'attitude ultra jacobine de la France».

«Nous ne nous laisserons jamais impressionner par les menaces», a réagi le ministre, interrogé par la presse, soulignant que ce communiqué mérite d'être «analysé». «Il n'y aura pas la moindre négociation sous le diktat des menaces et des bombes», a-t-il ajouté.

Accents altermondialistes

A l’origine de ce texte de six pages se trouverait une branche dissidente du FLNC créée en juillet, et qui porte ce même nom de FLNC, selon une source policière, qui évoque des similitudes sur la forme et la signature. Ce groupe n’a jusqu’ici jamais revendiqué d’acte de violence.

«Il a été reproché à la lutte clandestine de peser de manière négative sur la société corse. D'en freiner une évolution sereine»