Tony Meilhon a été condamné à la réclusion à perpétuité avec une peine de vingt-deux ans de sûreté, assortie d'une demande de rétention de sûreté s'il était jugé dangereux après avoir purgé sa peine. La cour d'assises de Loire-Atlantique a donc suivi les réquisitions – dures, maximales – de l'avocate générale. L'accusé, qui avait lui-même réclamé une peine de réclusion à perpétuité pour la mort de Laetitia bien qu'il affirme l'avoir involontairement tuée, a juste dit «merci», avant de quitter la salle.
Lors de ses réquisitions ce mercredi, l'avocate générale, Florence Lecoq, l'a répété à plusieurs reprises : tout s'est passé très vite. Les minutes consignées dans le dossier le disent : l'enlèvement de la jeune fille a eu lieu entre 00h59 et 1h06 cette nuit-là. Sa strangulation a duré quelques minutes, les experts l'ont crûment expliqué. «Pourtant si j'arrêtais devant vous de requérir pendant trois minutes, mesdames et messieurs les jurés, vous trouveriez le temps bien long. C'est le temps qu'il a fallu à Laetitia Perrais pour mourir», a ajouté l'avocate générale.
Face à Meilhon qui «s'est érigé une statue de délinquant assumé et revendiqué», Florence Lecoq a dressé le portrait d'un lâche. «Dans ce dossier sordide pour ne pas dire traumatisant, l'effroi le dispute à l'incompréhension. Cette interrogation ne peut recevoir de réponse que si on sait qui est Tony Meilhon. C'est sa personnalité qui peut donner les clés.» «Psychopathe», pa