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Libération

Ce sont les coups des skins qui ont tué Clément Méric

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L’autopsie a établi que la chute du militant n’est pas à l’origine de sa mort.
publié le 7 juin 2013 à 22h26

L'autopsie de Clément Méric pratiquée vendredi a établi que «sa mort a été causée par plusieurs coups» portés au visage et non pas par sa chute en arrière sur un poteau en fer, celle-ci ayant laissé une simple trace d'ecchymose. La police judiciaire soupçonne les deux skinheads Esteban M., 20 ans, et Samuel, 23 ans, d'avoir utilisé «cet instrument en acier dangereux» qu'est le poing américain, mais les deux auteurs présumés de ces violences admettent avoir «frappé la victime, mais à mains nues». Ils «minimisent» leur geste, assurent qu'ils n'ont «pas voulu tuer» et invoquent «la légitime défense» pour répondre aux «provocations et insultes» du petit groupe d'antifas, à commencer par celles imputées au freluquet Clément Méric.

Renfort. A en croire les cinq suspects de la mouvance des Jeunesses nationalistes révolutionnaires (JNR) et de Troisième Voie qui était encore en garde à vue vendredi et ont eu le temps de «se concerter» avant de se rendre pour la plupart à la police, ce sont les extrémistes de gauche qui ont «commencé à les chambrer» et «à chercher la bagarre». Ce que des témoins de la salle de vente privée de vêtements de marque du 60, rue Caumartin à Paris confirment. Il n'empêche que les skinheads ont appelé du renfort.

Et mercredi, vers 18 h 40, les deux groupes sont descendus dans la rue pour en découdre. Cinq costauds dont «deux armés