«Compte-tenu des risques importants de trouble à l'ordre public, le préfet de Haute-Garonne interdit tout rassemblement ou manifestation ayant pour objet de commémorer "Eudes d'Aquitaine", à Toulouse les 8 et 9 juin 2013.» Et tant pis pour les Jeunesses nationalistes qui auraient ainsi rendu hommage à ce fier duc postmérovingien qui a bataillé contre les Arabes onze ans avant Charles Martel. Lesquels nationalistes, par la voix de leur leader Alexandre Gabriac, disaient hier à Libération n'être «pas mêlés» à la mort de l'étudiant Clément Méric.
Le trouble à l’ordre public, craint par la préfecture, pouvait venir de ce que cette manifestation était censée se dérouler la nuit, «aux flambeaux», dans la ville qui accueille ce samedi dans ses rues un festival des arts du cirque, entre autres.
Ce trouble aurait à coup sûr été le fait de diverses contre-manifs dont Toulouse a le secret. Avançant une tradition antifasciste née de l’antifranquisme des républicains espagnols réfugiés dès 1937 sur ces bords de la Garonne, les militants et intellectuels de toute la gauche toulousaine, et dans l’assentiment général, ont toujours tout fait pour empêcher l’extrême droite de s’y produire.
Alexandre Gabriac l'a noté, qui nous explique que quand les manifestations nationalistes ne sont pas officiellement interdites dans cette ville, ce sont les